La Sicile

. La Sicile.

Après une courte traversée en ferry (l’équivalent de celle de la Gironde à Royan), on débarque à Messine.

Là, la conduite se complique. Les 4 files veulent sortir du bateau en même temps et…y arrivent d’ailleurs. En ville, les clignotants ne sont qu’un accessoire superflu, on se gare où on veut (c.a.d. devant l’endroit où on va), éventuellement en virage ou en double file et on a beaucoup de mal à s’arrêter aux stop. Bon, on s’y fait.

J’ai trouvé un super coin pour dormir, sur la plage face aux îles Lipari.

 L'arrivée à Messine

 La page de Milazzo avec l'Etna en toile de fond.

 Coucher de soleil devant les îles Lipari

Le lendemain malheureusement, le ciel était tout couvert et il est même tombé quelques gouttes de pluie dans la journée.

J’ai donc reporté mon départ pour les îles éoliennes et je suis allé faire un tour à Catane et à Syracuse sur la côte Est de la Sicile.

L’intérieur de l’île est plus agricole et plus montagneux, plus sec aussi. Les petites routes sont très sinueuses.

 L'intérieur de l'île est plus agricole

 ...et plus montagneux

 C'est aussi plus sec

 L'Etna

Le Nord Est de la Sicile par les petites routes de l’intérieur.

C’est aussi la région de l’Etna.

 L’Etna est un volcan actif mais pas en éruption permanente comme le Stromboli.

I l a plus de 3300m ce qui en fait le point culminant de la Sicile.

 Taormina une petite ville perchée qui domine la mer

 Catane. La place centrale

 Syracuse

Le soir, j’ai retrouvé le soleil sur la plage de Milazzo.

Le lendemain, je pars donc pour l’île de Stromboli. C’est une des îles Lipari au Nord de la Sicile. Ce sont des îles volcanique et le Stromboli est le plus actif d’entre eux.

Le voyage dure 2 heures dans un hydrofoil un peu bruyant.

 L’Hydrofoil des îles Lipari.

      Vers le Stromboli

 L'île de Stromboli

 L'arrivée à Stromboli

   Je dois trouver rapidement un groupe pour monter car il est interdit d’y aller seul et un hébergement pour la nuit.

En une demi heure tout cela est réglé (mais c’est facile, l’île ne vit que du tourisme) et c’est le départ.

 La carte de la montée au volcan.

Nous montons très tranquillement en 2h et demi les 960m de dénivelé.  L’allure me rappelle un peu celle du Kilimanjaro : « polé-polé » (Piano – pianissimo). Néanmoins nous avons le groupe le plus homogène et le plus rapide.

 Le chemin est encore long

 C'est la pause

 La montée se poursuit

C’est un volcan très surveillé avec de nombreuses stations d’observation vulcanologique. Il est en éruption permanente (plus ou moins violente bien sur) ce qui le rend assez inoffensif.

 Station d'observation vulcanologique

 et vulcanologue en herbe

 Premières vues sur le cratère

 La dernière montée

 et les premières explosions

On met les masques car les vapeurs sont suffocantes et la poussière éjectée par le volcan pique les yeux que nous avons du mal à maintenir ouverts.

  On met les masques

Comme on est montés rapidement, nous devons attendre environ 1 heure le coucher du soleil pour voir quelque chose.

Malgré les doudounes, il fait froid !

Bref quand la nuit tombe, nous ne restons malheureusement pas très longtemps à observer les explosions et jets de matières incandescentes. C’est ce qui est un peu décevant car c’est là que cela devenait vraiment intéressant !

 

Ce que nous avons vu…

Bon je n’ai pas un appareil photo adapté non plus, puisque c’est le petit compact de Bobo, le mien étant passé sous la douche en Egypte et je n’ai pas encore eu le temps d’en racheter un !

Et ce que nous aurions peut être pu voir !

Mais bon, aujourd’hui l’activité était limitée, le vent nous ramenait les fumées et les poussières nous étions assez loin et nous ne sommes pas restés assez longtemps au sommet après la tombée de la nuit.

Bref, je suis un peu frustré ! Mais bon, c’était pas mal quand même et c’était le but principal de ma visite en Sicile.

La descente se fait par un autre chemin, dans une coulée de cendres. Très agréable et très rapide, comme une descente de dune mais bien sur nous rentrons couverts de poussière et avec un kilo de cendres volcanique dans les chaussures. La douche est la bienvenue !

Au total, nous sommes partis à 17h et rentrés à 22h30. Au lit à 23h et lever à 6 pour reprendre le bateau du matin. Pas de temps perdu !

…Enfin à Stromboli parce que pour quitter la Sicile, il n’y a qu’un bateau par semaine pour la Sardaigne. Je dois donc attendre 4 jours.

Je vais donc faire tranquillement le tour de l’île.

Le Sud est beaucoup plus sec et plus agricole que le Nord. D’ailleurs légumes et fruits y sont très bon marché et excellents : Tomates à moins 1€, cerises à 3€ et pêches à 1,5€ par exemple.

Par contre pour trouver de l’internet, c’est très difficile.

Je visite donc Ragusa. Une petite ville dont la partie ancienne est perchée sur un promontoire. C’est un lacis de ruelles, d’escaliers et d’églises. Une très jolie ville.

 Ragusa Ibla

 L'église St. Georges

 et la porte du même saint

 Rue de Ragusa Ibla

Le tour de l’île se poursuit avec la visite d’Agrigente. Une ville grecque du Vème siècle av.J.C.

C’est une espèce d’acropole comme à Athènes. Il en reste de très beaux temples bien conservés grâce au climat sec de la Sicile.

Le pus célèbre d’entre eux est le temple de la Concorde.

 Le temple de la Concorde à Agrigente

C’est un temple de style ancien donc dorique c'est-à-dire plus sobre que ceux qui ont été construits plus tardivement. On voit encore ce qui est rare les murs des différentes parties du temple à l’intérieur :

Le vestibule – le sanctuaire – le trésor.

Pour terminer le tour de la Sicile, je suis passé dans l’Ouest à Trapani. C’est une région de salines. Mais contrairement à l’Atlantique, il n’y a pas de marées en Méditerranée, il faut donc monter l’eau de mer avec des moulins à vent. Cela donne un petit air de Hollande.

  Les salines de Trapani

C’est aussi une région agricole et touristique.

 L’ouest de la Sicile

L’extrême Ouest est plus montagneux et les falaises tombent à pic dans la mer à San Vito lo Capo.

  Le Cap San Vito

Puis, avant d’arriver à Palerme, on traverse une très belle petite ville : Monréale avec une cathédrale dont les murs sont couverts de mosaïques.

 La cathédrale de Monréale

 L'intérieur

 La mosaïque d'Adam et Eve

Un héritage byzantin sans doute puisque la Sicile a été tour à tour Phénicienne, Grecque, Romaine, Byzantine, Arabe, Normande puis Italienne ! Un beau mélange !

Par contre l’entretien laisse sérieusement à désirer. Encore plus que dans le reste de l’Italie, on trouve de déchets, des sacs poubelle partout.

 Déchets sur la route

L’arrivée à Palerme a été un peu délicate, comme toutes les grandes villes surtout que j’avais réservé un petit hôtel dans le centre, peut être trop dans le centre d’ailleurs. Quand j’ai vu le quartier je me suis inquiété pour la voiture qui devait passer la nuit dans la rue avec tous les noirs appuyés négligemment dessus. Mon logeur m’a assuré qu’elle ne craignait rien, mais je me suis quand même levé la nuit pour vérifier qu’elle était toujours là. Mais il avait raison, elle a passé une nuit plus tranquille que moi. Heureusement d’ailleurs car c’est surtout elle qui travaille ! Enfin là elle va se reposer et se laisser transporter en ferry.

Sinon, c’est vrai que Palerme a une réputation sulfureuse. Mafia et Cie. C’est surement vrai, mais finalement en tant que touriste, on ne ressent pas cette ambiance. Enfin, j’avais quand même presque vidé la voiture, tout laissé à l’hôtel et mis porte monnaie et tel dans ma ceinture. Comme ça il fallait presque me tuer (ou en tout cas me trousser) pour me détrousser ! Mais, tout s’est bien passé.

Sinon, beaucoup d’églises de style arabo-byzantin pour certaines et à la superbe décoration baroque à l’intérieur.

 Coupole de San Carline

 Intérieur de San Gataldo

 Coupole de San Gataldo

 Eglise arabo - byzantine Palerme

 Intérieur de l'église arabo -byzantine          

Le front de mer est peu et mal exploité.   

 Le front de mer de Palerme

 Le port de pèche

D’ailleurs, c’est un peu ce qui ressort en général ici : beaucoup de richesses plus ou moins bien mises en valeur.

 Architecture et poubelles!

  !!!

La cathédrale aussi est très belle à l’extérieur en tout cas.

 La Cathédrale dePalerme

Et puis les petites rues.

 Rues de Palerme    

   Parabole est culottes 

  La boutique du berettier

Et les marchés colorés et vivants.

 Le marché Capo

 L'étal du poissonnier

 Bref la visite m’a bien plu et j’ai apprécié de la faire sans voiture.

 Place et fontaine à Palerme

En fait, la voiture ce n’est pas un bon plan ici. Difficile pour circuler et encore pire pour se garer. La prochaine fois, je vais en avion !

Voila pour la Sicile donc. Ce soir traversée pour la Sardaigne où je dois arriver demain matin.

J’en ai déjà parlé mais la conduite automobile est quand même assez particulière ici en Italie du Sud et particulièrement en Sicile. Mais finalement je m’en sors assez bien. Ici la ligne blanche n’empêche pas de dépasser et il faut forcer un peu pour garder sa priorité même face à un stop. Cela me rappelle la façon de conduire d’il y a 40 ans (quand j’ai passé le permis finalement). La seule chose qui me dérange vraiment, c’est leur façon de me dépasser, sans complètement changer de file, donc en me rasant avant de me faire une superbe queue de poisson. C’est presque systématique. Par contre en rentrant en France il va falloir que je fasse attention aux quelques points qui me restent !

En fait, il y a 2 types de conducteurs : ceux qui se prennent pour Fangio et ceux qui roulent à 70 sur l’autoroute mais finalement tout le monde semble cohabiter sans trop de heurts. Peut être parce qu’il y a beaucoup moins d’intersections qu’en France. Ici, quand on est sur une route même pas très importante, on est en permanence canalisé entre 2 glissières de sécurité et il est impossible d’en sortir.

Voila pour la Sicile donc. Ce soir traversée pour la Sardaigne où je dois arriver demain matin.

Je n’ai pas de guide non plus , ce sera un peu au hasard.